Mes ancêtres dans les rôles des tailles en 1775.

Publié le par GénéaBlog86

Depuis quelques temps, les archives départementales de la Vienne proposent à la consultation en ligne, les rôles des tailles. Il s'agit des listes des personnes imposées, dans chaque paroisse, en fonction de leurs personnes et des propriétés. En effet, les héritiers ou collecteurs des fruits d'une terre qui n'en étaient pas forcément les propriétaires pouvaient en être taxés. Les bourgeois des villes, le clergé et les nobles en étaient affranchis, ce qui rendait cette taxe particulièrement impopulaire.

Curieux, je me suis dit que je pouvais éventuellement y trouver des ancêtres. Pour me familiariser avec ces nouvelles données, je me suis penché sur la petite paroisse de Plaisance. Le relevé du 08/01/1775 présente dix vues, avec 92 personnes redevables (AD86 - C 824/6).

A la septième vue, désignant les hameaux voisins de Jeu, la Meunière et la Vallade, je découvre :

  • au relevé n° 64 Morice RABILLIAC (sosa 1464) laboureur à la métairie de la veuve DEBOUCHET [à Jeu]. Il règle 9 sols, plus 8 livres et 19 sols dans l'exploitation de la dite métairie. Né et baptisé en la paroisse riveraine de Lathus en 1732, il épouse en 1755 à Saint-Rémy, Marie Marguerite BARDEAU (sosa 1465) originaire de Plaisance. Veuf en 1764, il épouse en secondes noces en 1767 à Saulgé, Jeanne DECHASTRE. Il arrive au début des années 1770 à Plaisance et meurt à Saint Rémy en 1777.

  • au relevé n° 65 Jean JALLADEAUX (sosa 2916) laboureur à la métairie du sieur BERNIER [à la Meunière]. Il règle 19 sols, plus 12 livres et 4 sols pour la dite exploitation. Natif de la paroisse voisine d'Adriers en 1707, il se marie en 1732 à proximité à Moulismes, à Marie BARAT (sosa 2917). Leurs enfants naissent en ce dernier lieu. Ce foyer semble s'installer en la paroisse de Plaisance, au cours des années 1760. Il est veuf en 1767 et y meurt en 1786.

  • au relevé n° 66 Pierre SCIRONNEAUX laboureur à la métairie de la dame SAUTRAUX [à la Meunière]. Il règle lui aussi 19 sols, plus 13 livres et 3 sols pour l'exploitation. Il s'agit du neveu d'un autre de mes ancêtres : Daniel CIRONNAUD (sosa 2822) (oca1709+1779).

Cela prouve que les métayers bien que redevables par contrats, auprès de leurs propriétaires, étaient aussi de plus imposés sur les terres de leur labeur.

Ces trois contemporains présentaient-ils des liens déjà entre eux, autre que celui de la proximité, notamment en matière familiale ? Et bien non, les liens ayant eu lieu bien après leurs décès :

  • Jean AUGRY et Jeanne RABILLAT (sosas 182 et 183), respectivement descendants de Jean JALLADEAUX et de Morice RABILLIAC, s'unissent en 1842 à Saint-Rémy.

  • René TABUTEAU petit-fils de Daniel CIRONNAUD, épouse en 1828 à Saint-Rémy Catherine RABILLAC, la nièce de Morice RABILLIAC.

Je n'ai pas trouvé d'autres liens antérieurs entre les intéressés, même en dehors de ceux du sang.

En conclusion, cette nouvelle source est intéressante, car elle peut confirmer en un temps donné : la localisation, la profession, l'imposition de nos ancêtres et les contrats qui pouvaient les lier à des propriétaires.

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