Qui était donc René Violette Depalme ? Recherche d'une identité au XVIIe siècle.

Publié le par GénéaBlog86

Dans mon article du 02 septembre 2017, je m'étais intéressé à une mention inscrite à la fin du registre paroissial de 1692 à Plaisance (86), dans lequel René Violette Depalme demandait au prêtre de prier la Sainte-Vierge, à la suite de la bataille de Steinkerque (03/08/1692), située en l'actuelle Belgique wallone. Voici la suite de mon enquête afin d'identifier ce personnage.

Un patronyme Depalme ou Delapalme ou approché étant inconnu localement, j'ai rapidement compris qu'il s'agissait d'un familier de NOUVEAU Jean (1600-1680), sieur de la Palme. Les grands propriétaires terriens se faisaient généralement nommer par le nom de leur domaine principal, comme je l'ai régulièrement rencontré dans les écrits des XVIIe et XVIIIe siècles. Aucun autre sieur de la Palme n'est référencé, ne permettant pas de penser que le domaine serait passé en dot ou en succession à une autre famille.

La terre de la Palme n'est pas localisée dans ce secteur géographique, aussi bien sur les cartes de Cassini que dans le dictionnaire topographique de la Vienne de Louis Rédet ou le Journal de Charles Demaillasson, ce dernier étant le seul ouvrage qui en fait mention.

Néanmoins, deux des fils du sieur de la Palme sont propriétaires en la paroisse riveraine de Lathus : NOUVEAU Félix (1635-1678) sieur de la Carte et NOUVEAU Joseph (1646-1693) sieur de la Nouillière.

Un unique NOUVEAU René baptisé en 1674, donc âgé de 18 ans en 1692, est découvert. Il est le fils de NOUVEAU Pierre (1639-1689), chirurgien et fermier du Cluseau (1672-1683), château voisin de la Nouillière, passé notaire royal en 1686, probable frère des précédents Félix et Joseph et de MAZERAULT Catherine. On retrouve d'ailleurs Félix sieur de la Carte parrain d'Anne fille de René en 1672, ainsi que Jean sieur de Palme parrain et probable grand-père de Jean aussi fils de René en 1680.

Le dit NOUVEAU René est indiqué sieur de Puymartin (fief de l'Age de Plaisance) et maître chirurgien, à la suite de ses deux unions avec LION Elisabeth dite Isabelle ou Isabeau (1676-1716), puis JAQUET Françoise. Il était vraisemblablement celui qui avait sollicité une prière au prêtre de Plaisance en 1692, très certainement destinée à son frère aîné Charles (1670->1715) alors âgé de 22 ans, susceptible de se trouver à la bataille de Steinkerque, leur père étant décédé trois ans auparavant. Les papiers militaires de ce dernier s'ils existent pourraient confirmer cette hypothèse.

Et sinon, pourquoi Violette ? Il pourrait s'agir d'un surnom, comme il était courant d'en porter : René dit la Violette, domicilié à la Palme.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article